Johanna Villenave Recherche appliquée, conseil et formation - LBCGH

Au sein de son entreprise Flor'Insectes, Johanna Villenave associe recherche appliquée, conseil et formation sur la LBCGH. "Je fais de la formation-conseil, oui, mais cela ne peut pas se faire sans recherche, je fais donc de la recherche appliquée avec différents organismes partenaires. Les résultats sont publiés et je les utilise ensuite dans mes formations".


Atouts pour le développement de la pratique

Il faut que les agriculteurs porteurs, motivés, intéressés par les auxiliaires  puissent témoignés lors de colloques, réunions et formations, pour pouvoir donner envie aux autres agriculteurs d'aller dans le contrôle biologique par conservation.  Parce que ces agriculteurs avec qui nous travaillons ont des résultats intéressants chez eux et leurs retours d'expérience pourraient donner l'exemple aux autres agriculteurs. Les atouts principaux pour le développement de cette pratique reposent sur ces agriculteurs motivés.

Freins au développement

Cependant, ce n'est pas toujours évident car les auxiliaires ne fonctionnent pas sur tous les ravageurs, on n'a pas de solution pour tout. Il y a beaucoup d'auxiliaires contre  les pucerons, il n'y a donc aucun souci pour réguler leurs populations en faisant des aménagements favorables… Par contre, il va y avoir des freins pour quelques ravageurs tels que les coléoptères, les charançons et quelques lépidoptères dont les auxiliaires sont moins présents du fait des traitements chimiques, labours... On ne demande pas alors aux agriculteurs de passer à zéro phyto, l'essentiel c'est qu'ils prennent en compte la biodiversité fonctionnelle pour raisonner leurs traitements.

Accompagnement et formation

La formation est primordiale. Il faut travailler au départ avec des agriculteurs demandeurs, des agriculteurs qui appartiennent déjà à des groupes, par exemple sur le « non travail du sol » qui sont sensibilisés déjà par la faune du sol. Le premier accompagnement est de les former à reconnaître les auxiliaires sur le terrain. Il ne faut pas leur dire : vous faites tel aménagement pour les auxiliaires sans qu'ils ne sachent les reconnaître. Dès qu'ils commencent à reconnaitre les auxiliaires, ils ont moins envie de traiter, ils ont envie de les laisser travailler. Ensuite, ils se posent la question de comment avoir plus d'auxiliaires. Les agriculteurs ont besoin de conseils sur la mise en place des aménagements paysagers. Pour attirer de nouveaux agriculteurs, il faut présenter les résultats obtenus chez des agriculteurs avec leur retour d'expérience.
 

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