Mélanges prairiaux

LA DÉMARCHE

Composés de 35 vaches allaitantes (race charolaise) et de 55 vaches laitières (races abondance, Prim'Holstein et Montbéliarde), les troupeaux sont gérés simplement en donnant une large place au pâturage et en travaillant la diversité des mélanges prairiaux pour une ration fourragère optimale.

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

Les mélange prairiaux sont généralement composés de TV, TB (3 variétés : nain, rampant et géant), fétuque des prés, luzerne et moha. Le RG et la chicorée peuvent apparaître spontanément dans les champs. Sur les terres qui se ressuient mal, la luzerne disparaît rapidement au profit du TB. Le moha, peu commun, est ajouté au mélange afin de réaliser une première coupe de « nettoyage ». Plante productive, espèce appétante présentant de bonnes capacités à cohabiter avec les espèces voisines, le moha constitue une plante d'intérêt aux yeux des éleveurs. L'association de légumineuses comme le TV, TB et la luzerne permet de maintenir une production d'herbe sur une large période. En effet, le TV démarre tôt dans la saison alors que la luzerne prendra le relais durant la saison estivale.

Jusqu'alors, les prairies ne sont pas semées en semis-direct excepté pour la luzerne.

Le semis-direct d'avoine – vesce dans la luzerne vivante permet d'augmenter le rendement de la 1ère coupe de 1 à 1,5 tMS /ha. Les adventices nitrophiles de type mouron blanc ou lamier pourpre sont maîtrisées grâce à l'effet étouffant de l'avoine. L'objectif recherché n'est pas l'absence d'adventices mais leur maîtrise puisqu'elles contribuent à la production de biomasse et par conséquent à la fertilité du sol.

Convaincus que l'herbe est l'alimentation la plus rentable pour les vaches laitières, la période de pâturage s'étend généralement de mars à décembre. Si les sols sont portants, le déprimage commence au début du mois de mars. Les vaches allaitantes sont à l'herbe toute l'année.

La ration fourragère est composée de foin, d'herbe enrubannée et d'herbe fraîches. L'herbe directement pâturée et l'herbe fraîche représentent 60 % de la ration fourragère (50 % herbe pâturée - 10 % herbe fraîche).

« Nous n'avons pas de mélangeuse car la ration complète déjà mélangée est dans la prairie ».

Pour le pâturage, les surfaces proches de la ferme ne suffisent pas (21 ha). Par conséquent, les éleveurs affouragent en herbe fraîche pour complémenter la ration d'herbe prélevée au pâturage.

Aucun déparasitage n'est réalisé. Les frais vétérinaires quasi inexistants (390 € en 2014, 412 € en 2015) sont le reflet d'animaux en bonne santé (très peu de mammites).

 

Quelques éléments clés pour le troupeau laitier :

Concentrés : 209 g / L

IVV < 11,5 mois

5500 L / VL

TB / TP : 38 / 32

Pas de contrôle laitier

Monte naturelle

Veaux vendus à 180 kg carcasse

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

  • Frais vétérinaires extrêmement faibles
  • Autonomie en fourrages
  • Echanges de méteil contre de l'aliment granulé
  • Bien être animal à la pâture
  • Bonne santé des animaux
  • Entretien de milieu ouvert
  • Maintien des prairies (stockage de C)

Social : Charge de travail lourde liée à l'élevage

Difficultés :

  • Coût de l'aliment "concentrés" pour compléter la ration.

 

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André, Alain et Christian Paulin

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