Ma stratégie

« L'agroécologie, c'est augmenter notre capacité à vivre de notre ferme en impactant le moins possible l'environnement. »
« Je recherche une autonomie à tous les niveaux : intrants agronomiques, intrants d'élevage, mais aussi une autonomie financière, de décisions et de connaissances. »

« La stratégie se résume en un mot au pluriel : les autonomies : financières, décisionnelles, alimentaires. C'est un objectif. »

STRATÉGIE ÉCONOMIQUE

Maintenir un objectif productif et limiter les investissements
  • Objectif de productivité :
    Réduction du troupeau et augmentation de la production par brebis mise à la lutte. Objectif de 100 000 L soit environ 300 L/brebis luttée d'ici à 2020 permettant alors de dégager 3 salaires hors primes PAC.
  • Recherche d'autonomie financière :
    Limiter les investissements, achats d'occasion.
  • Réduction des intrants extérieurs :
    Autonomie semencière, fourragère, autonomie partielle en concentrés, absence d'achat d'engrais minéraux et organiques.

STRATÉGIE AGRONOMIQUE

Réintroduire de l’agronomie dans le système
  • Repenser la santé animale : à travers des mesures préventives (isolation de la bergerie, ne pas mettre les agnelles à la suite des brebis sur un même endroit) et l'alimentation. Vigilance sur l'état du troupeau plutôt que sur l'individu
  • Objectif de productivité : augmentation de la production par brebis mise à la lutte grâce aux réformes tôt dans la saison, sélection sur la qualité et la quantité et faible mortalité
  • Minimiser le travail du sol : Utilisation d'un outil unique : déchaumeur dent – disque – rouleau de 3 m 50 suivi d'un semoir de 4 m embarqué sur une herse pour limiter le nombre de passages. Suppression du dactyle pour éviter le labour
  • Semences paysannes : utilisation de variétés population pour une grande diversité génétique adaptée aux aléas climatiques nombreux dans la région (triple influence méditerranéenne, océanique et continentale). Recherche d'espèces fourragères et céréales.
  • Autonomie fourragère et en céréales avec un mélange d'espèces prairiales
  • Evolution du pâturage en fonction de la production :

- Hors période laitière : prairies naturelles et parcours
- En période laitière : prairies temporaires

  • Pâturage tournant : Quadriller les espaces de pâturages pour éviter le gaspillage de l'herbe.
  • Mélanges de céréales : seigle / avoine et seigle / orge : Meilleurs rendements en mélanges (30 q / ha au lieu de 15 q / ha). Autonomie en paille et en grains.
  • Amélioration génétique du troupeau : Béliers séléctionnés Lacaune, 25% de renouvellement basé sur la productivité et la persistance laitière.

STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

« Privilégier l’humain à la ferraille »
  • Quête de durabilité.
  • Plantation de haies (limitation de l'érosion, amélioration du confort des animaux, abris pour la faune auxiliaire).
  • Participation à un programme collectif de gestion des forêts pour la réouverture du milieu.
  • Introduction de biodiversité inter et intra-spécifique (mélange d'espèces fourragères et populations)
  • Mise en avant de l'humain :
    • Echanges entre futurs associés ;
    • Diminution de la taille du cheptel par UTH via la création du GAEC (La moyenne dans la rayon Roquefort est à 450 brebis pour 2 UTH, il y à 320 brebis pour 3 UTH).
    • Favoriser le travail manuel à l'investissement dans de nouvelles machines.
    • Temps disponible hors travail (congés possible grâce au GAEC)
  • Importance du groupe pour progresser et se former :
    • Valoriser les savoir-faire des anciens et les croiser avec des savoirs modernes
    • Echanges avec d'autres agriculteurs et avec des chercheurs.

Résilience

« N'étant pas dans un système à la limite, la mauvaise année est prévue et diluée sur les bonnes ».

  • 2017 : sécheresse prolongée (350 mm entre janvier et octobre)
    • Obligation d'acheter du foin en grande quantité pour l'hiver : accompagnement de la production de lait jusqu'au 25 août. Utilisation des stocks d'hiver depuis.
    • Sortie des brebis sur parcours plus tôt (début octobre au lieu de mi-novembre) : herbe vieillie qui diminue la capacité de production des animaux. Augmentation des brebis taries.

 

Cet aléa climatique a eu de grosses conséquences pour la ferme qui, grâce à sa conduite, a su  amortir les chocs et avancer. « Les autonomies dont je parlais permettent quand on en perd une (alimentaire), grâce aux autres (décisionnelle et financière), de faire le dos rond. »

 

  • GAEC intergénérationnel : points de vues et dynamiques d'évolution différentes qui amènent parfois des remises en question, des prises de risques, etc.
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