Des savoirs faire pour contrôler les mauvaises herbes du riz en Camargue

Les adventices comme le riz crodos (plante appartenant à la même espèce que le riz cultivé) et la panisse sont une des contraintes majeures à la culture du riz.

Différents techniques ont été développées par les paysans et constituent une alternative partielle ou totale à l'usage des herbicides : diversification de la rotation, pâturage en interculture, arrachage manuel, faux semis, labour, brûlage des pailles.

Le recueil « Vers l'agro écologie – Paroles de Paysans » réalisé par les Parcs naturels Régionaux de PACA et GEYSER, met en lumière ces pratiques paysannes.

Diversifier la rotation constitue la première piste : alterner riz et luzerne (2 à 3 années de riz pour 2 ans de luzerne), cultures irriguées et culture sèches. Si la pression des adventices est forte, la rotation est de 2 années de riz et 7 ans de cultures sèches (2 ans de blé,  4 ans de luzerne, 1 an de blé).

Le pâturage entre deux cultures de riz peut aussi concourir à éliminer les mauvaises herbes  (juments, canards).

L'arrachage manuel est aussi utilisé par quelques agriculteurs mais reste coûteux. D'autres utilisent le faux semis ou la herse étrille sur du riz semé en sec. Le labour est aussi une solution et certains continuent de brûler les pailles. 

La combinaison de ces différentes techniques dépend du type de sol, des adventices observées, des précédents culturaux, de la main d'œuvre et du matériel disponible.

Source :

  • « Vers l'agro écologie – Paroles de Paysans », Recueil des savoirs écologiques paysans dans les Parcs Naturels Régionaux de Provence Alpes-Côte d'Azur. Editions Actes Sud. Parcs naturels Régionaux de PACA et GEYSER, 2017.